Une des mille collines

Ils ignoraient qu’au Rwanda être né Tutsi était un crime. Les vies de Fiacre, Fidéline et Olivier se sont arrêtées en 1994. Aux derniers jours de ces enfants se mêlent trois temps : la mémoire du génocide, les procès Gacaca de 2005 et la résilience du village où ceux qui ont exterminé et ceux qui ont aimé reprennent une vie commune. Le film tente d’approcher une vérité, de restaurer leur existence et l’histoire d’une colline pour toutes les collines.

Peut-on passer à autre chose après un génocide ? Comment se réconcilier, oublier, pardonner ? Ce sont les questions insoluble auxquelles sont confrontés les Rwandais presque trois décennies après le massacre des Tutsi par les Hutus en 1994. En 2005, Bernard Bellefroid filmait les tribunaux Gacaca qui jugeaient les génocidaires, une étape nécessaire qui hélas n’avait pas tenu ses promesses. Vingt ans plus tard, le cinéaste retourne au Rwanda pour raconter les derniers instants d’une fratrie de trois enfants qui furent non seulement massacrés par les génocidaires mais dont l’existence a tout bonnement été effacée.

Par son documentaire, il entend leur redonner un visage, un prénom, les faire exister à nouveau et lever le voile sur les circonstances exactes de leur assassinat. En confrontant les rescapés et les génocidaires condamnés (et aujourd’hui libres de leurs mouvements), Une des Mille Collines analyse pourquoi la justice a échoué il y a vingt ans et comment certains ont pardonné sans oublier pour autant. Sans aucune image d’archives, Bellefroid reconstitue l’horreur et filme avec une rare force les regards croisés de celles et ceux qui ont perdu leur famille dans le génocide et de ceux qui tenaient la machette. Un face-à-face ­bouleversant et puissant.

Projection suivie d'un débat en présence de Gaudiose Luhahé

Titre UNE DES MILLE COLLINES

Genre Documentaire – société

Durée : 1h20

Pays : Belgique

Auteur – Réalisateur : Bernard Bellefroid